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02/11/2024
Je ne connais pas l'histoire de Donal Trump et je sais que ce film n'est pas un documentaire mais il est quand même précisé que "si les dialogues ont dû être inventés, toutes les situations présentées ont eu lieu" ce qui est déjà pas mal.
A quelque jours des élections américaines qui voient Kamala Harris tenter de faire barrage au retour de Trump à la maison blanche, ce film permettait de découvrir une partie du passé du bonhomme qui est déjà, dans la réalité, un personnage de cinéma avec ses attitudes et ses phrases qui feraient passer n'importe qui prétendant "qu'il a la mesure pour être le président d'un des pays les plus puissants au monde" pour quelqu'un de fou !
Visiblement son premier mandat n'a pas fait que des malheureux puisqu'au moment où je tape cette critique, les responsables des instituts de sondages sont en panique, personne n'arrivant à dire qui sortira en tête des urnes le 5 novembre 2024 (NDX : il a finalement été élu pour un second mandat et plutôt largement !!!).
Revenons au passé de Trump, lui qui aime dire qu'il s'est fait tout seul et que ceux qui ont envie de réussir n'ont qu'à se bouger... eh bien, quand on vient d'une famille dans laquelle être pilote d'avion (= son frère) est la preuve qu'on a raté sa vie, on se dit que nous n'avons pas tous le même environnement pour grandir ni les mêmes appuis pour démarrer sa vie.
Le film met en exergue le rôle d'un homme dans le façonnage du Trump d'aujourd'hui : Roy Cohn. Je n'avais jamais entendu parler de lui mais, d'après sa fiche Wikipédia, c'était un avocat de la mafia et un adepte des coups fourrés. Son mantra ? Premièrement, ne transigez jamais, n'abandonnez jamais ; deuxièmement, contre-attaquez immédiatement ; troisièmement, peu importe ce qui arrive, peu importe à quel point vous êtes dans la mouise, revendiquez toujours la victoire.
Lire cela et repenser aux évènements qui ont suivi la non-réélection de Trump en 2020 (le Capitole envahit) laisse rêveur et montre combien la technique du bonhomme est éprouvée et... efficace ! Il faut pour réussir cela un égo démesuré, il faut être prêt à dévorer ses amis le jour venu et il faut s'épanouir dans un système dans lequel on rend service CAR on sait qu'on aura besoin d'un coup de main un jour... tout en sachant que, si on a tué le père à un moment, il viendra bien un jour où l'on serra à son tour sur la sellette.
Accepter les risques pour gagner gros, quitte à ce que ça ne dure pas longtemps ? C'est exactement ça même si la durée de vie du bonhomme dans le cercle politique montre qu'il doit avoir de sacrés appuis (mais n'a-t-on pas fait de même en créant de toute pièce le président Macron en France avec la certitude qu'une fois placé au sommet de la hiérarchie, certains en profiteraient plus que d'autres !).
Si la trajectoire du bonhomme ferait "rire" dans certaines conditions, se rappeler que le film n'est pas celui d'un n-ième personnage type "Scarface" mais bien d'un des hommes les plus puissants des USA ne peut empêcher de laisser un petit goût bizarre dans la bouche quand les lumières reviennent. Je suppose que c'était le but des producteurs qui ont donc mené à bien leur mission. Bien joué :-)
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